Sombre Univer
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Sombre Univer

forum sur la musique, le dessin, la littérature, le gothisme...
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Début de roman

Aller en bas 
AuteurMessage
Night-angel1318

Night-angel1318


Féminin Nombre de messages : 68
Age : 33
Localisation : derrière toi ou....devant !
Date d'inscription : 21/02/2007

Début de roman Empty
MessageSujet: Début de roman   Début de roman EmptyMer 21 Fév - 9:36

M-666-L

2034, Vatican.
Loor sortit la tête de sa toute nouvelle voiture, un modèle D-300, rouge. Sans roues : c’était trop ringard. Sa perle se déplaçait sur coussin d’air. Il lança à la jeune femme devant lui :
“Hey, Millacira, je te raccompagne ?”
Il était étudiant à l’université Humanos, une brillante école de biologie et la dénommée Millacira, une camarade de classe.
Loor était un jeune homme de 20 ans, plutôt musclé et grand, la carrure imposante mais l’air sympathique. Il était entièrement chauve et avait la peau mâte, ses yeux rieurs étaient très sombres et des traits très masculins. De caractère facile et conciliant, ses deux seuls défauts étaient ses fréquentations : les derniers types des bas fonds, toujours à faire les malins, toujours à la mode, à draguer et à faire de la moto au lieu de travailler. Le deuxième défaut était son manque d’intéret par ses études et commençait déjà à tourner mal....
La jeune femme devant lui soupira et le regarda, froidement. Il frissonna, elle n’avait rien d’humain lorsqu’elle lui sortait ce regard :
“J’ai des pieds, merci, dit-elle passivement.”
Il l’observa un instant, sa jupe noire volait au vent, son bustier très moulant lui donnait la classe d’un autre temps, sa peau diaphane paraissait n’avoir jamais vu le jour, ses longs cheveux sombres dégoulinaient le long de son dos cambré comme une cascade. Ses traits, très fins, féminins, ses lèvres pâles et ses yeux en amandes semblaient être ceux d’une reine. Loor sentit comme un poids dans sa poitrine, il aurait s’attendre à ce refus, tout le monde savait que la Reine du Cauchemar était trop fière pour accepter la moindre invitation ! Cependant, il avait bien envie de la raccompagner, peut-être pour lui parler un peu. Cette femme l’intriguait beaucoup !
“Allez, de toutes façons, je passerai, je...je voudrais renouer avec ta soeur.... Au fait, comment elle va ?”
Qu’est-ce qui lui avait-il pris de dire ça !? Bien sûr, il était déjà sorti avec la soeur de Millacira, ils avaient eu du bon temps ensemble, mais tout était fini ! Il n’avait pas du tout envie de sortir de nouveau avec elle. A vrai dire, il s’était mis avec Sue, une blonde aux gros seins et n’avait pas l’intention de la lâcher de sitôt ! Ce qui était dit est dit, il se débrouillerait face à son ex plus tard. Pour l’instant, la Reine du Cauchemar semblait hésiter :
“Je ne vais pas te bouffer, tu sais ? dit-il pour la convaincre
- Bon.... soupira t-elle.”
Loor lui sourit doucement, il avait réussi ! Demain, il raconterait tout ça à sa petite bande et monterait dans leur estime ! Le jeune homme ouvrit la porte et elle s’installa à côté de lui. C’était très étrange de la voir, tout en noir, froide, assise dans sa voiture, comme sa petite amie l’aurait fait ! Il connaissait par coeur le chemin de toutes ses ex. Il se mit en route, sans la dévisager davantage. Un silence gêné s’était installé entre eux. Pour le rompre, Loor chuchota :
“Au fait, elle va bien, Lilay ?”
Lilay était le nom de la soeur de Millacira. En réalité, c’était sa petite soeur, très différente d’elle... Elle avait des cheveux roses, coupés courts, comme la mode l’exigeait, des traits très enfantins, elle était mignonne, dynamique, plutôt petite...Une jolie kawaï en gros. Leur relation avait débuté lors d’un banal barbecue, un peu ringard entre leur deux familles. En fait, les deux pères se connaissant avaient voulu se présenter leur femmes, leur familles, leur maisons, frimer en gros. Il l’avait rencontrée et comme il s’ennuyait, il l’avait draguée et leur relation avait tout simplement continué... Ensuite, il avait rompu parce qu’il en avait assez et voulait du changement, des poitrines généreuses....
“Au début, répondit enfin la jeune femme, elle a beaucoup pleuré, comme toutes les petites filles qui se ramassent leur premier râteau, ensuite quand elle vous a vue avec votre blonde elle était très en colère, comme vous pouvez l’imaginer... Je lui avais pourtant dit de ne pas s’oublier avec un motard de la dernière espèce....”
Loor haussa les sourcils, au moins elle était franche ! Il savait ce qu’elle pensait de lui. Si seulement elle connaissait, rien qu’un peu ses amis, elle dirait qu’il était un ange ! Il tourna la tête vers elle, il avait étrangement besoin de lui faire changer d’avis à propos de lui. Loor ne voulait pas qu’elle le prenne pour un type comme les autres.
“Bah, tu sais, je crois que je suis quand même mieux que n’importe lequel des types qu’elle aurait pu rencontrer, vu les endroits qu’elle fréquente....
-Elle ne passe pas sa vie dans les compétitions de moto, vous savez.... “
Il y eut un autre gros silence, mais celui-là, le jeune homme n’avait pas vraiment envie de le briser. Il se sentait presque en intimité avec Millacira. Et puis, il eut une idée soudaine : s’il la draguait ? Après tout, elle était dans sa voiture et puis, si il réussissait à sortir avec elle, il frimerait comme pas deux devant les motards qui ne pouvaient retenir un petit frisson quand elle passait.... Le jeune homme allait passer son bras autour de son cou, lorsqu’elle brisa le silence :
“Est-ce que vous pouvez m’arrêter là, j’en ai pour trois minutes...
-Hum, bien sûr...”
Loor freina, il avait raté son coup, pour cette fois-ci....La jeune femme ouvrit la portière et descendit dans la rue qui se faisait déserte au fur et à mesure que le soir tombait. Ils étaient près des vestiges de la cathédrale. Millacira prit quelque chose dans son sac, noir en bandoulière et le camoufla dans sa poche. Encore un autre de ses petits mystères... Elle s’enfonça un peu dans la rue, à la lumière jaune des sphères de surveillance et alla à la rencontre d’un homme. Le jeune homme fronça les sourcils et pianota sur son tableau de bord automatique. Que faisait-elle avec un autre homme ? Etait-ce son petit ami ? après tout, elle avait 18 ans, à cet âge, elles ont toutes besoin d’un peu de tendresse...
Mais Loor abandonna tout de suite cette thèse, ils ne s’embrassèrent pas et n’eurent aucun geste intime. Il ne voyait pas bien l’homme en question mais il devina qu’il était en costard-cravate, un peu ringard comme type, il devait avoir dans les 30 ans et portait une grosse mallette sombre. Il sourit, il voyait très bien Millacira en dealer de drogue ou produits illégaux ! Il saisit des brides de conversations.
“Voici les 5000 dollars...disait la jeune femme.”
L’homme, apparemment très timide, lui prit la main et la referma sur la liasse de billets qu’elle lui tendait :
“Laissez pour cette fois-ci, ça marche bien en ce moment au laboratoire, vous me rembourserez lorsque je serais endetté jusqu’au cou !”
Ils se sourirent timidement. Entre eux, il n’y a pas que de l’amitié ! pensa Loor. Dommage pour lui, il ne savait p as la draguer, il laissait passer sa chance, c’est lui qui l’aurait ! Millacira prit la valise et s’apprêta à repartir lorsque l’homme posa sa main sur son épaule. Elle se retourna vivement et demanda :
“Oui ?
-Mlle Todmond..osa-t-il...Je crois que...
- Vous me parlerez lorsque vous serez sûr...”
Sur ce elle s’en alla à grands pas avec la mallette. Loor ne put retenir un petit sourire sadique,comment elle l’avait renvoyé ! Ah, il l’aimait bien, sa Reine du Cauchemar ! L’homme pencha la tête et s’en alla, les mains dans les poches, sans doute démoralisé pour la soirée. Bien fait pour sa gueule de vieux !
La jeune femme rentra dans la voiture et cala la mallette sur ses genoux :
“C’est bon...chuchota t-elle, la gorge serrée.”
Loor redémarra la voiture. Pour blaguer, il lança :
“Je ne savais pas que tu faisais du commerce de drogue...
-Ce n’est pas de la drogue, répondit-elle froidement, c’est du médicament.”
Le jeune homme fronça les sourcils, elle était malade, mais pourquoi un si grand secret pour un simple médicament ?
“Il est illégal alors, sinon tu n’en prendrais pas dans la rue mais en pharmacie...”
Millacira éclata d’un rire froid, sans joie qui le fit frissonner, cette femme n’avait rien d’humain ! Enfin, elle se reprit et expliqua sur un ton égal :
“Si il n’est pas en pharmacie, c’est qu’il est extrêmement rare... Et, étant donné qu’à part ma famille et ce médecin, personne ne le connaît, il ne peut être illégal...”
Revenir en haut Aller en bas
Night-angel1318

Night-angel1318


Féminin Nombre de messages : 68
Age : 33
Localisation : derrière toi ou....devant !
Date d'inscription : 21/02/2007

Début de roman Empty
MessageSujet: Re: Début de roman   Début de roman EmptyMer 21 Fév - 9:37

Loor haussa les épaules, après tout il s’en foutait pas mal de sa maladie, tout ce qu’il voulais c’est l’avoir, sortir avec elle quelques temps et retourner auprès de sa blondasse ensuite.... Il se tourna un peu vers elle et demanda :
“Ce médecin, c’est ton amoureux, c’est ça ?
-Non. dit-elle catégorique, en soupirant et en levant les yeux au ciel.”
Apparemment, elle n’avait pas envie d’approfondir le sujet...
Alors Loor tenta le tout pour le tout. La jeune femme venait de s’accouder à la porte et regardait distraitement les rues qui défilaient par la fenêtre. Les voitures se faisaient rares, les fonctionnaires étaient tous rentrés, les bars chauds s’allumaient et les fêtards sortaient. Le jeune homme tendit son bras et, du dos de ses doigts caressa sa joue pâle. Millacira soupira, Loor n’aurait pu dire si c’était d’aise ou d’agacement, il opta pour la première option, celle qui lui plaisait le plus. A vrai dire, il ne s’était jamais imaginé que la jeune femme pouvait avoir une peau si douce, presque en satin, elle était également froide, comme celle d’une morte... Sans doute à cause de sa maladie :
“Quand on a ton âge et qu’on a jamais eu de petit ami, on n’est pas un peu en manque de tendresse ?”
Elle ne répondit pas, l’air absent. Le jeune homme se demanda si elle avait seulement remarqué qu’il la draguait. Il continua :
“Tu ne voudrais pas que je te comble un peu, non ?
-N’y pensez même pas. dit-elle, comme si elle lui avait donné l’heure.”
Décidément, cette femme n’était pas humaine ! Loor prit un tournant dans une rue plutôt sombre et s’arrêta. Millacira n’avait toujours pas bougé. Le jeune homme se tourna mieux vers elle. Il remarqua alors qu’elle s’était mordu les lèvres et que ses mains étaient crispées sur la valise. Tout son corps tremblait étrangement.
“Ça va ? demanda t-il”
Sa maladie, oui, sans doute qu’elle avait une crise ! Loor lui prit la main et demanda :
“Ta maladie, c’est ça ? Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? C’est quoi le code de la valise ?”
Millacira marmonna quelque chose d’incompréhensible puis se reprit un peu et retira sa main de celle de Loor.
“M-666-L... Et...Dépêchez-vous sinon il va se passer quelque chose de pas très plaisant...”
Un peu intrigué et surtout, préoccupé par l’état de la jeune femme, le jeune homme prit la valise et, tapa le code sur le tableau-code situé sous la poignée. La mallette s’ouvrit et une voix grésillante surgit :
“Bien le bonjour, Millacira, prenez une seringue et, avant de vous injecter le médicament, assurez-vous que personne ne soit dans les parages.”
Une seringue ! Loor n’avait jamais fait de piqûre de sa vie ! Il se tourna vers la jeune femme, sa respiration était sifflante et elle portait une main à son cou, la sueur perlant à son front :
“Dépêchez-vous et ne vous occupez pas de la voix d’accueil...
- O.K....”
Il n’avait plus le choix, tout se bousculait dans sa tête. Est-ce que la maladie était dangereuse ? S’il ratait l’injection ? Si elle en mourait ? Pourquoi sa soeur ne lui en avait jamais parlé ? Loor inspira profondément et ouvrit la mallette en grand. 20 seringues s’étalaient, alignées dans de la mousse sombre. Dans chacune d’entre elles, baignait un liquide bleuâtre. Il en saisit une, tremblant et regarda de nouveau Millacira, celle-ci était penchée sur ses genoux et était secouée de spasmes. Loor attrapa son bras blanc, découvrant ainsi plusieurs petites cicatrices blanches de blessures récentes. Le jeune homme affirma sa prise sur la seringue et, visant la veine bleue sur l’intérieur du coude, lui injecta le médicament. Avait-il réussi ? Avait-il tout raté ?
Soudain, Millacira respira mieux et se redressa un peu. Loor tenait toujours son bras mais avait posé négligemment la seringue sur le tableau de bord. Il la regarda inspirer profondément, comme si elle venait de faire un championnat d’apnée. Lorsqu’elle releva la tête, le jeune homme remarqua que ses lèvres et son menton étaient entièrement couverts de sang. Le stress, elle a trop paniqué pensa-t-il
“Merci, chuchota-t-elle.”
Millacira lui prit la mallette et la seringue, elle les rangea à la va vite et referma le tout en le verrouillant avec un autre code mystérieux. Elle sortit un mouchoir blanc de sa poche et essuya le sang du mieux qu’elle put. Il remarqua qu’elle tremblait encore un peu. La jeune femme dégagea son bras et se renfrogna un peu. Loor hésitait, devait-il lui demander ce que c’était cette maladie ? Ou bien la laisser tranquille ? Millacira se rendit compte de son hésitation et dit catégoriquement :
“Je ne vous expliquerai rien...
- Bon, d’accord, on se remet en route alors...”
Pas de réponse. Le jeune homme redémarra la voiture. Le reste du trajet se passa dans un silence lourd qu’il n’arriva pas à briser. Quand enfin, il se gara devant la cour de gravier de la maison des Todmond, l’obscurité était omniprésente. Les 6 grandes fenêtres du manoir étaient éclairées et les murs s’élevaient , comme des tours de cathédrales dans le soir. La lune éclairait le bas de la demeure, à l’intersection entre les herbes folles du jardin et le pied de pierre du mur. Loor eut un petit soupir en pensant à son petit appartement, du 3° étage, dans le quartier chaud de la ville. Millacira ouvrit la portière et se leva :
“Vous voulez toujours venir renouer avec ma soeur ?”
Elle n’avait manifestement pas envie d’apparaître avec lui. C’était compréhensible. Arriver un soir, tranquille avec l’ex de sa soeur, on aurait pu les prendre pour des petits amis... Il secoua la tête, le jeune homme avait envie d’un peu de calme.
“Non, ça ira, je viendrai demain...A plus !”
Elle maugréa quelque chose d’incompréhensible que Loor prit pour un “Bonsoir” Il la regarda ouvrir les deux grandes grilles vertes de la bâtisse et s’enfoncer dans l’obscurité avant de repartir.
North Todwasser marchait, les mains dans son pantalon foncé, sa veste ouverte sur une chemise blanche, un peu débraillée. La tête baissée, ses cheveux sombres, trempés par la pluie lui collaient le front. Ses lunettes carrés glissaient des fois sur son nez mais il les redressaient négligemment. Son épaule frottant sur le mur couvert de tags, il était perdu dans ses pensées, sans se rendre compte qu’ils rentrait dans la rue chaude. Tout son esprit était fixé sur une créature sombre et mystérieuse : Millacira.
Cette jeune femme apparaissait beaucoup dans ses pensées, ses rêves, sa journée, ses nuits, son travail. Elle faisait l’intermédiaire entre la famille Todmond et lui. Il apportait le médicament nécessaire à la maladie, ils lui donnaient de l’argent... Cependant, ils ne se parlaient guère et ne se voyaient qu’une fois par mois. Il ne savait pas ce qui lui prenait de penser à elle, presque tout le temps... Elle avait un certain charme... Bien sûr, elle ne respectait pas le canon de beauté : les cheveux gris métalliques, parsemés de paillettes, la poitrine énorme, les fesses minuscules et une petite taille mais le docteur n’avait jamais aimé la mode... Millacira n’était pas la plus belle des femmes à proprement parler mais elle avait une certaine façon de parler, de se comporter, un certain regard, un air calme et froid, insaisissable qui lui plaisait beaucoup. Il avait tenté de lui dire, il y avait une heure mais elle lui avait fait clairement comprendre qu’elle ne partageait pas ses sentiments. Il la comprenait après tout, elle n’avait pas besoin d’un médecin timide de 25 ans...
En avançant, il bouscula un jeune homme. Ce n’était pas le premier, il ne leva même pas la tête. Mais cela ne fut pas au goût de l’homme qui lui cria :
“Hey, regarde un peu où tu fous tes pieds, connard !”
North ne s’arrêta pas, il n’avait aucune envie de se prendre la tête avec un jeune con qui avait l’insolence de le traiter.... En général ça leur clouait le bec mais celui était différent :
“Mais c’est le petit médecin de la Millacira que voilà ! Elle t’a bien renvoyé tout à l’heure, n’est-ce pas ?”
Le docteur se retourna doucement, négligemment, pour montrer qu’il s’en foutait pas mal. L’insolent était plus petit que lui, trapu, chauve, vêtu d’un T-shirt noir avec des flammes, un jean tout troué qu’il avait du récupérer dans une poubelle. Il était entouré d’une bande de motards, comme lui. North ne se donna même pas la peine de les détailler, ils devaient être dans le même état que lui....
“Ecoute, petit, ne me fais pas chier, je ne suis pas d’humeur...”
Il y eut des ricanements, et le jeune homme pinça un peu les lèvres. Le médecin allait se retourner quand le gamin prit le col de sa chemise et lui gueula dans la figure :
“C’est ça, appelles-moi petit, connard, mais moi au moins j’ai l’âge de l’intéresser...”
North soupira : il l’avait cherché, il le trouverait ! Il se retourna, redressa ses lunettes et lui mit un poing dans la figure, l’allongeant sur le pavé. Les autres huèrent et crièrent, à la bagarre. Le docteur jeta un regard passif au petit, allongé à ses pieds qui se tordait, les mains sur le pif ensanglanté, sans doute l’avait-t-il cassé... Il s’en foutait pas mal après tout. Parmi les cris, il chuchota :
“Je crois que c’est tout le contraire, petit....”
Et il s’en alla.
Le lendemain, Millacira entra dans la grande cour de béton de l’université Humanos. Elle jeta un regard passif aux étudiants qui discutaient en petits groupes, tous la regardaient, elle y était habituée mais les autres ne s’y faisaient pas apparemment.. En se dirigeant vers le bâtiment 4, la jeune femme passa près des bancs entièrement tagués des motards. Comment des étudiants pouvaient penser à s’amuser ? S’ils étaient arrivés, miraculeusement jusque là, ce n’était pas pour tout gâcher... Mais chacun ses affaires, s’ils rataient tout, c’était leur problème !
“Hey, Millacira ! Ça va mieux ?”
Elle se retourna vivement, qui osait demander à la Reine du Cauchemar si elle allait bien ? Loor était assis, une blondasse à la poitrine immense entre les jambes. Comment pouvait-on faire preuve de tant de vulgarité ? La jeune femme fronça les sourcils, il avait un pansement sur le nez. Elle eut un petit soupir d’agacement et demanda, sadique :
“C’est étrange, j’allai vous demander la même chose....”
Elle posa un doigt sur l’arête de son nez avec un sourire froid qui fit frissonner la blondasse. Toute la bande des débauchés éclata de rire, Loor reste impassible en déclarant :
“Une bagarre de rue, dix contre moi, je m’en suis quand même bien sorti...”
Aussitôt, les rires redoublèrent et un grand blond, un bonnet enfoncé jusqu’aux oreilles, le pantalon kaki entièrement délavé répliqua :
“C’est ça, ouais ! C’est pas plutôt son médecin que t’as trop fait chier, ouais.....”
Loor maugréa parmi les rires de sa bande. Millacira perdit son sourire sadique et se retourna, repartant à grands pas...

La journée avait été horrible pour le jeune homme. On lui avait ressortit l’histoire du médecin à chaque fois qu’il croisait Millacira, même Sue s’était foutu de sa gueule ! Il n’avait pas cessé de repenser à la maladie de la Reine du Cauchemar. Etait-ce pour cela qu’elle n’osait pas se mêler à la foule ? Cela qui la rendait si triste ?
A la sortie, le jeune homme espéra faire un petit coup de frime en leur racontant que Millacira était montée dans sa superbe voiture mais la bande se dispersa plus vite que prévu. Il resta seul à rouler des pelles à Sue pour oublier un peu sa journée catastrophique. Soudain, il vit Millacira, son sac en bandoulière, et quelques livres sous le bras sortir du campus et se mettre à marcher. Le jeune homme aurait bien planté sa blondasse là pour lui demander si elle voulait qu’il la raccompagne, comme l’autre soir. Mais on le prit de vitesse et une A-50 noire avec des roues s’arrêta juste devant elle. La Reine du Cauchemar s’immobilisa net. La tête du médecin émergea, timide :
“Votre père m’a demandé de vous raccompagner, mademoiselle. Votre retard d’hier ne l’a pas rassuré...
-Bien... chuchota-elle”
Merde, pensa Loor, putain de docteur... North ouvrit la portière et la jeune femme entra, disparaissant ainsi de la vue du motard.
North n’avait presque pas dormi de la nuit, Millacira fréquentait des motards... Certainement pas de son plein gré, elle était trop intelligente pour cela... Elle s’assit près de lui, posa ses affaires à ses pieds et s’attacha. Elle était un peu timide, il y avait de quoi : s’asseoir près d’un homme de 25 ans qu’on connaissait à peine...
Il y eut un silence gêné, North cherchait quelque chose d’intéressant à lui dire. Ce fut pourtant la jeune femme qui le rompit :
“Je suis désolée pour hier... J’ai été insolente...”
Il se rappela alors le coup d’hier. Cela lui fit chaud au coeur qu’elle le regrette, elle ne voulait pas le blesser...Le médecin haussa les épaules :
“Bah, c’est déjà oublié...
-J’ai été vraiment en retard, hier ?
-Non, je ne pense pas mais votre père à raison de s’inquiéter... Pour rentrer, vous passez par une rue adjacente au coin chaud...On ne sait pas ce qui peut vous arriver...”
Il y eut un autre silence. North sentait le parfum à la rose de Millacira, son corps entier palpitait. Il avait une envie folle de la prendre dans ses bras, de la sentir, tout contre lui. Mais, revenant à la réalité, il grilla un feu rouge. Peut-être devrait-il lui dire ce que son père l’avait chargé d’annoncer à sa fille. A vrai dire, il ne savait pas pourquoi c’était à lui d’annoncer cela mais si on le lui avait demandé...
“Votre père m’a chargé de vous informer que vous passerez les vacances chez votre oncle maternel, avec la famille Vandom et moi-même...”
Il la regarda en coin, pour voir sa réaction, elle eut une petit moue de déplaisir et crispa ses mains sur la bandoulière de son sac. Etait-ce lui ou la famille Vandom qui posait problème ? D’habitude, elle aimait beaucoup passer quelques jours à la plage dans la grande demeure de son oncle, qui, d’ailleurs avait la même maladie qu’elle.
Les symptômes se voyaient plus chez elle que chez tous les autres malades. La peau pâle, le manque d’appétit et donc de force, les crises très violentes. Elle devait beaucoup en souffrir mais, elle au moins, savait qu’elle ne guérirait jamais, malgré le médicament. En réalité, il ne servait qu’à éviter les crises, il n’avait pas encore trouvé le remède définitif et doutait qu’il puisse un jour le découvrir. Lilay, par contre était désespérante : à chaque fois qu’il la voyait, elle lui demandait quand elle guérirait. Il faut dire aussi qu’elle était plus jeune et surtout moins forte que sa soeur. Mais elle était chou, il l’aimait beaucoup aussi...
“La famille Vandom, c’est la famille du motard à qui vous avez cassé le nez...”
Revenir en haut Aller en bas
Night-angel1318

Night-angel1318


Féminin Nombre de messages : 68
Age : 33
Localisation : derrière toi ou....devant !
Date d'inscription : 21/02/2007

Début de roman Empty
MessageSujet: Re: Début de roman   Début de roman EmptyMer 21 Fév - 9:38

Bon, c’était bien parti pour les vacances ! Il espéra que le petit n’avait rien dit à ses parents, sinon l’ambiance risquait d’être quelque peu détériorée...Il y eut un virage que le médecin prit un peu brutalement. Cela fit sursauter la jeune femme :
“Mais comment conduisez-vous ? dit-elle en souriant
- Un peu n’importe comment, mais je m’améliore de jour en jour.....”
North s’efforça de bien conduire par la suite, un silence gênant s’était installé. Personne n’avait plus rien à dire. Au bout de quelques minutes, Millacira reprit cependant la parole :
“J’ai eu une autre crise hier...Mais plus violente que les autres...La transformation va-t-elle arriver ?
-Je crois, oui, vous avez 18 ans, c’est une période mouvementée... Les crises seront plus douloureuses et plus rapprochées...Mais, dès vos 19 ans, ça passera...
-Comment peut-on encore vivre avec un tel fléau ? Pourquoi ne pas en finir tout de suite ? C’est ridicule de se raccrocher encore à un lambeau de vie lorsque l’on est maudit... Ça ne sert plus à rien...”
North prit chacun de ses mots comme une flèche dans le coeur ! Le fait seul que la jeune femme ait pensé à se donner la mort lui faisait peur. Il n’avait aucune envie de la voir mourir, bien sûr qu’elle souffrait de sa maladie, mais il y avait toujours, au moins une solution avant le suicide... Il secoua la tête, évitant de la regarder, il l’aurait immédiatement prise dans ses bras, et chuchota :
“Je vous en prie, ne songez même pas à cela... Je, regardez votre mère, elle a réussi sa vie avec votre maladie... Elle s’est mariée, elle est professeur, elle a eu des enfants... Vous pouvez, vous aussi réussir, vous êtes intelligente, une des meilleures élèves de votre université... Bien sûr, ce n’est pas facile, mais si on s’accroche, on peut tous réussir...
-Ma mère avait des appuis dans sa vie sociale... Des amis “humains” moi, je leur fait peur...
-Les malades sont parfaitement humains, ils ont juste des moments de défaillance...Et, si un jour vous...vous vous sentez mal, je...je serais là pour vous...”
Il se sentir rougir un peu. North osa un regard vers Millacira. Elle regardait par la fenêtre, les yeux tristes, sa poitrine se soulevait lentement au rythme de sa respiration et ses mains pianotaient sur ses genoux. Elle était absolument magnifique ainsi. Le médecin souhaita ne jamais arriver à destination, pour conserver l’intimité de ce moment. Il ralentit, pour passer devant les postes de garde de la police. Sa main frôla celles de la jeune femme, elle eut comme un frisson.
Il allait se tourner vers elle, lui dire qu’elle hantait ses pensées, ses nuits,qu’il l’aimait. Il l’aurait prise dans ses bras, il aurait embrassé ses cheveux...ses lèvres mais la maison des Todmond apparut. Le docteur baissa les yeux, sa déclaration serait pour une autre fois... Mais pourrait-il tenir jusqu’au départ des vacances, qui se déroulerait dans une semaine ? North se gara devant les grilles du manoir. Le soir commençait à tomber, la demeure était magnifiquement éclairée par les derniers nuages roses. La brise de Décembre soufflait, faisant ployer les hautes herbes du jardin.
Millacira se détacha, prit ses affaires et ouvrit la portière. Avant de sortir elle regarda son médecin, il la regardait aussi. Ils eurent tout deux comme un coup dans la poitrine en se voyant ainsi. Elle s’approcha de lui, lui fit la bise et partit. North l’observa un instant, marcher, tout en noir, sa jupe et ses cheveux volant au vent. Elle avait la démarche d’une Reine, les herbes hautes semblaient être son peuple qui léchait ses pieds. Elle lui avait fait la bise... Il sentait encore ses douces joues satinées contre les siennes. Qu’avait-elle pensé ? Que pensait-elle à présent ? Pendant un instant, il s’était senti si proche d’elle...
Le docteur secoua la tête, il ne fallait pas rester planté là. Il démarra sa voiture et s’en alla.
La semaine qui précéda les vacances fut tout à fait normale. Bien sûr, les premiers jours, North et Loor rivalisaient pour raccompagner Millacira chez elle mais ensuite, le jeune homme avait capitulé. Il se contentait de Sue. Les rapports entre le médecin et la jeune femme étaient tout à fait neutres, ils ne se parlaient que pour se dire “bonjour” et “au revoir”. Enfin, les vacances arrivèrent...
Loor n’avait été prévenu que la veille du départ qu’il partait en vacances avec la famille de son ex. Il avait fait ses valises à la va-vite. Le jeune homme avait beaucoup hésité à se munir de préservatifs. A vrai dire, il ne savait pas s’il arriverait à séduire Millacira ou à obtenir une nuit avec sa soeur, et puis il se disait que dans le cas contraire, il se trouverai bien une autre femme à qui faire l’amour...Il avait fini par en prendre deux boîtes.
Il avait pris sa propre voiture, parce que le vieux modèle de ses parents était trop ringard, il avait des roues...Ils s’étaient donc rendus à deux voitures au manoir des Todmond. Loor, devant, c’était le seul à connaître la route... Quand il vit la vieille caisse noire du médecin dans la cour de gravier, il se crispa. Ce connard n’allait tout de même pas passer les vacances avec eux !
North aidait Mr Todmond à charger les valises dans le coffre de la voiture. Il y en avait tellement qu’ils durent en mettre sur la banquette arrière. A la fin, il n’y avait plus de place pour Lilay et Millacira ! Le médecin proposa alors de les prendre avec lui, puisqu’il avait encore beaucoup de place, ce qui fut immédiatement accepté. Ils n’eurent qu’à attendre quelques minutes et les Vandom arrivèrent. Millacira eu un petit soupir en découvrant que Loor avait sa propre voiture. Sa putain de fierté lui interdisait de monter avec ses parents, les hommes ! Cependant, elle ne laissa pas abattre, elle allait passer une semaine de rêve avec son oncle, à la plage, c’est tout ce qui comptait !
La jeune femme s’était toujours bien entendue avec son oncle. Il était étrange, malade,un peu fou, il ne connaissait pas encore le médicament et se laissait aller. Ensemble, ils jouaient aux échecs, plaisantaient sur leur maladie, faisaient de longues marches sur la plage, la nuit et buvaient du thé aux yeux de porc. Elle espérait cependant qu’elle l’aurait encore à elle seule quand les Vandom et North seraient là. Elle était plutôt possessive...
Les parents de Loor sortirent de leur voiture. Ils étaient plutôt petits. La mère était Antillaise, les cheveux en natte brune, pour se raidir les cheveux, les rides de l’âge commençaient à prendre possession de son visage sombre. Elle s’habillait encore à la mode Antillaise, elle n’avait jamais pu mettre un vêtement d’un autre pays. Son père était Américain, obèse et sympathique, si son visage était encore jeune, ses cheveux blanchissaient déjà. Il avait souvent l’air décontracté...
Les adultes se saluèrent et échangèrent les compliments habituels : vous êtes ravissante, vous avez une très bonne mine, la voiture est magnifique, que vos filles ont grandi, votre fils a pris du muscle...etc
Les parents de Loor n’avaient pas été mis au courant de l’affaire du nez cassé et accueillirent le médecin gentiment.
On se mit ensuite en route. Millacira, Lilay et North dans la vieille Ford, Les parents Vandom dans la leur, Loor dans son nouveau modèle et les parents Todmond dans leur voiture, pleine à craquer.
Loor avait enragé lorsqu’il avait vu que Millacira et Lilay montaient dans la voiture du médecin. Il avait espéré en prendre, au moins une, avec lui, pour ne pas s’ennuyer... Pour se calmer, il mit sa musique à fond. Il détestait ce médecin, son air suffisant, un peu timide, un air de vieux. Le fait que Millacira puisse l’apprécier le dégoûtait un peu. Elle avait 18 ans, merde ! Il avait 20 ans et lui, au moins la trentaine, ce n’était pas dur de choisir ! Surtout que le docteur ne lui apporterait pas grand chose, avec lui, au moins elle s’amuserait un peu ! Il haussa les épaules, il la ferait vite changer d’avis à propos du petit docteur...
Dans la voiture de North, l’ambiance était bien meilleure. Lilay et le médecin parlaient de leur programme, de l’oncle et avaient même réussi à faire rire Millacira une fois, en parlant de la fois où l’oncle s’était mis un hameçon dans la joue et avait refusé de l’enlever jusqu’à ce que tout le village ait pris des photos ! Les ambulanciers en étaient restés bouche bée ! La jeune femme ne parla pas beaucoup mais écoutait attentivement la conversation.
Mme Todmond avait hâte de retrouver son frère et ses folies. Elle s’était toujours bien entendue avec lui, jamais une dispute sérieuse... Juste des petits accrochages à propos de la maladie mais rien de grave. Elle parlait avec animation de ses souvenirs d’enfance et du programme... Cependant, son mari ne semblait pas trop joyeux et au bout d’un moment, il la coupa :
“ Si j’ai invité les Vandom et North c’est pour éviter de me retrouver coincé entre quatre malades... Si il refuse de prendre le médicament, je repars tout de suite. Il est hors de question que je reste avec lui alors qu’il risque à tout moment de m’arracher un bras !”
Cela mis Mme Todmond dans une colère immense ! Elle croisa les bras et repoussa ses cheveux, signe d’une grosse, grosse colère :
“Je te signale que tu savais tout ça avant de te marier avec moi, tu avais accepté tous les risques ! Si jamais tu renonces à supporter ma famille et notre maladie, je demande tout de suite le divorce ! Et aussi, si tu t’avises de faire la moindre remarque en public, ce n’est pas mon frère qui risque de t’arracher un bras ! Ne gâche pas les vacances des filles ! Elles attendent ça tous les 3 ans !”
Ensuite, elle se retourna vers la vitre, s’accoudant à la portière. Mr Todmond l’observa en coin. Ses cheveux sombres, coupés courts semblaient être de soie, ses bras pâles étaient de la vraie porcelaine et son air triste lui donnait l’air d’une reine mélancolique... Il avait douté un moment que se marier avec elle eût été une bonne idée mais, à chaque fois, un seul regard suffisait pour lui dire que ce n’est pas une erreur... Cette fois-ci, il doutait encore, ses parents ne l’avaient pas appréciée et ses beaux-parents l’avaient détesté. Ce mariage avait été une catastrophe...Un amour de jeunesse.... Il doutait de tout à présent qu’il avait appris que leur maladie était incurable, car, si il avait accepté de l’épouser c’était dans l’espoir de pouvoir la guérir...
Mme Vandom était sur-excité ! Elle avait, bien sûr surpris les regards doux que le docteur dédiait à Millacira et, son passé de commère la rattrapait.
“Ils iraient bien ensemble ! Ils sont si timides, si mignons ! Oh, je vais les mettre ensemble, moi...Qu’en dis-tu, Bris ? Hein ? Ils seraient bien ensemble ?
-Bah, maugréa-t-il, je préférais plutôt que tu la mettes avec Loor, je n’aime pas sa blondasse, il aurait pu se trouver mieux, après Lilay...
-Oh, oui, c’est vrai, elle ferait un jolie contraste avec Looloo...Mais non, non, lui, il faut le mettre avec Illa !
-Illa ? C’est qui elle ?
-Ben, tu sais la brune qu’il a connue à la fête de fin d’année de l’université... Il avait essayé de la draguer mais elle avait déjà un petit ami qui était le pire ennemi de Looloo...”
Mme Vandom connaissait par coeur toutes les fréquentations de son fils. Son père était surtout intéressé par ses petites amies...
Hino Todmond, l’oncle de Millacira les attendaient dans son bureau. Il se tenait, droit devant sa fenêtre, les mains derrière le dos. En costard bleu marine, la chemise blanche débraillée, ses cheveux blancs, bien peignés, sa petite moustache très épilée. Il pensait à sa soeur, à qui il se ferait un plaisir de montrer ses nouveaux tableaux, à Lilay qui devrait lui sortir toutes ses nouvelles blagues que tout le monde jugeait pourries, sauf lui et bien sûr, à Millacira avec qui il ferait des parties d’échecs toute la nuit !
Avaient-elles changées ? Et son beau-frère ? Qu’était-il devenu ? Hino n’avait jamais pu le supporter : il était trop sérieux, terre-à-terre...Ennuyant...
“Moon, Lyrsy, allez me chercher le thé, sans les yeux de porc, bien sûr... Et ne parlez pas de ma maladie à qui que se soit, comprit ?
-Oui maître, répondit Moon.”
Ses deux orphelins s’en allèrent en courant. Hino soupira, ils leur manquerait, une fois qu’il les aurait...utilisés...
Les deux orphelins arrivèrent à la luxueuse cuisine, très moderne où était accrochés plusieurs tableaux de la main de l’oncle. Moon prit la télécommande sur le buffet et pressa sur le bouton d’ouverture du frigo. Lyrsy saisit les sachets de thé congelés et mit de l’eau à chauffer dans le grand Thermos. Ils se regardèrent timidement.
“J’ai peur, chuchota Lyrsy”
Son grand-frère ne trouva rien pour la réconforter. Elle avait raison d’avoir peur et même, devrait être terrifiée. Les crises de l’oncles se faisaient de plus en plus violentes, un jour, ils n’en sortiraient pas. Il la prit dans ses bras, caressant doucement ses longs cheveux blonds.
Millacira sortit de la voiture. Son oncle les attendaient sur le palier, à l’ombre, car la chaleur était insupportable à deux heures de l’après-midi. Il n’avait pas changé, sinon ses cheveux plus gris, bien que son visage n’ai prit aucune ride. Lilay se précipita vers lui en s’écriant :
“Tonton !
-Ah, ma Lilou, toujours aussi dynamique ! Comment tu vas ?
-Bien, comme toujours !”
La jeune fille se jeta dans les bras du vieil homme en riant. Celui-ci salua les autres d’un signe de tête avant de revenir à sa nièce :
“J’espère que tu as fait le plein de blagues, je n’attend que ça depuis 3 ans !
-Bien sûr ! J’en ai fait un carnet entier !
-Aha, on va bien rire toi et moi !”
Mme Todmond présenta ensuite les Vandom et le médecin à son frère. Ils les reçut courtoisement, avec un mot gentil à chacun. Enfin, il se tourna vers Millacira, restée à l’écart, comme si elle attendait qu’il la remarque.
“Hey, Millou, viens un peu ! Tu t’es un peu entraînée aux échecs, je me suis trouvé une nouvelle tactique !
- Oui, bien sûr, mais je ne te battrais jamais, comme d’habitude !”
Elle avait dit cela en souriant, de son air d’inhumaine, qui plaisait beaucoup à son oncle, il la prit dans ses bras.
“Bah, on ne sait jamais, on ne sait jamais.... “
Ensuite, il les guida à l’intérieur.
Le hall d’entrée était entièrement peint par l’oncle, la moquette était rouge, après avoir été verte, bleue ciel et jaune citron ! Des petites lampes éclairaient le couloir, car il y faisait très sombre, même en plein jour.
Loor trouvait cela ringard mais ne dit rien, en regardant distraitement autour de lui. Ils entrèrent dans l’immense salon. C’était la plus grande pièce de la maison, les murs représentaient une gigantesque bataille, plutôt sanglante entre loups-garous et vampires d’un autre temps. La moquette avait été remplacée par du parquet, très bien ciré. Dans un coin, un radiateur était placé dans une cheminée, ce qui fit sourire Loor, ce vieux était fou ! Une longue table de chêne était placée au centre de la salle, là où les lumières des différentes fenêtres se rejoignait, la baignant dans une sorte de lueur divine.
L’oncle pria tout le monde de s’asseoir...


Désolée d'avoir fait un triple post mais ça n'entrait pas dans un seul post, encore désolée !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Début de roman Empty
MessageSujet: Re: Début de roman   Début de roman Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Début de roman
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sombre Univer :: Arts :: Poésie et textes-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser